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Water on the Moon

Solo show, KIOSKO Art Center, 2023








-Français en bas de page -

Context of the project
The exhibition « Water on the Moon » is part of OPHELIA ; an ongoing collaborative art & science project based on the anthropogenic, natural and cultural evolutions of water in different places of the planet. It takes its source in a growing collaborations web of ecologist associations, indigenous inhabitants, artists and scientific partners.

In the frame of her residency programme in Bolivia (Pro Helvetia & KIOSKO Art Center), Marion Tampon-Lajarriette developed a network of only female and local collaborators who add their perspectives to this growing eco-feminist study. This constellation of women _ researchers, healers, musicians, audiovisual directors, journalists, craftswomen _ shared their experiences and embark on new experiments together in their journey through some of the most severely affected bodies of water in Bolivia (Poopó and Uru Uru Lakes and several rivers and lagoons). Walks, interviews, workshops, performances, video shootings…the diversity of forms of this project’s growing database is called to continue evolving into diverse formats of presentation such as films, multi-medium installations, online evolutive archive, talks, etc.








The exhibition « Water on the Moon _ Señales hidro-líticas »

Presented at the KIOSKO Art Center (Santa Cruz de la Sierra, Bolivia) , the show articulates parts of this research in the form of multi-screen video installations and a series of evolving ceramics occupying the different exhibition spaces of the center. Several recurring elements are present :
  • Hands interacting, holding and caring the water
  • Reflections : perceived as distorting mirrors, supports for predictions or divination, and tools for archaeo-astronomical observations
  • Salt : a critical element of Bolivia linked both to the problem of drying up of its lakes and to the biggest production of lithium, crucial element for global electronics consumption
  • Waste : liquid screens from local recovery circuits, broken anthropomorphic vases inspired by Bolivian archaeological fragments where the rot of different spilled liquids grows (beer, milk, dulce de leche).





« Yaku Mama Wajiay »
(Calling of Mother Water)

The large format double projection reflects a shared experience on the edge of what remains of the 2nd largest lake in Bolivia, almost completely dried up today. The team composed of the visual artist, a healing musician, a researcher, a sound engineer and a filmmaker go at dusk to where the little water of Lake Poopó still persists, and where the pink flamingos continue to come and breed; beyond a vast desert of salt and then mud which extends ever further towards the setting sun. Echoing ancestral Quechua indigenous practices, a ritual to call upon these vanished waters is improvised to the rhythms of these birdsongs and of the quickly fading light at this altitude of 3,800 meters. This is one of the most affected lake areas of the Andean high plateau; prey to both pollution from mining activities, over-consumption of water from agriculture and global warming phenomena which are accelerated on these arid high altitude plateaus. In the exhibited installation, the images from the two cameras are transcribed on a salt ground such as the moving reflection of this moment or its dreamed side, and on a cut-out wooden panel referring to the characteristic silhouette of the traditional houses of the « Water People »; the local indigenous community of the Urus finding themselves deprived of their resources and the very sources of their ancestral culture based on this disappeared lake.





- Version française -

Introduction - contexte du projet :
L’exposition L'Eau sur la Lune fait partie du projet collaboratif artistique et scientifique OPHELIA qui enquête sur les évolutions anthropiques, naturelles et culturelles de l'eau dans différents endroits du monde. Ce projet en cours prend sa source dans un réseau grandissant de collaborations entre associations écologistes, habitantexs autochtones, artistes et partenaires scientifiques de différents pays.
Dans le cadre de sa résidence de création en Bolivie (Pro Helvetia et centre d’art Kiosko), Marion Tampon-Lajarriette a initiée un réseau de collaborations locales avec un ensemble de femmes apportant leurs perspectives à cette étude éco-féministe évolutive. Chercheuses, guérisseuses, musiciennes, réalisatrices audiovisuelles, journalistes, artisanes ; elles ont pu à la fois partager leurs expériences et mener de nouvelles expérimentations ensemble lors de voyages vers les zones d'eau les plus gravement touchées de Bolivie (lacs Poopó et Uru Uru et plusieurs rivières et lagunes). Marches, entretiens, workshops, performances, tournages vidéo ; une diversité d’expériences alimentent la base de données grandissante de ce projet appelé à évoluer sous les formes diverses de films, installations multi-média, archives évolutives en ligne, tables rondes, etc.




L’exposition « L'Eau sur la Lune _ Señales hidro-líticas »

Présentée au centre d’art KIOSKO (Santa Cruz de la Sierra, Bolivia), l’exposition articule une partie des ces recherches sous la formes d’installations vidéos multi-écrans et d’une série de céramiques évolutives occupant les différents espaces d’exposition du centre. Plusieurs éléments s’y trouvent récurrents:
  • Les mains agissant avec l’eau et cherchant à la retenir
  • Les reflets perçus à la fois comme miroirs déformants, supports de prévisions ou de divination, et outils d’observations archéo-astronomiques
  • Le sel ; élément critique de Bolivie à la fois lié au problème d’assèchement de ses lacs et à la plus grande production de lithium, cruciale pour la consommation mondiale en électronique 
  • Les déchets ; écrans liquides issus de circuits de récupération locale, vases anthropomorphiques brisés inspirés des fragments archéologiques boliviens où croit la pourriture de différents liquides déversés (bière, lait, dulce de leche).








“Yaku Mama Wajiay”
(Calling of Mother Water)

Cette double projection vidéo grand format reflète une expérience partagée à la lisière de ce qui reste du 2ème plus grand lac de Bolivie presque entièrement asséché aujourd’hui. L’équipe composée de l’artiste visuelle, d’une musicienne guérisseuse, d’une chercheuse, d’une ingénieuse du son et d’une cinéaste se rendent au crépuscule jusque là où le peu d’eau du lac Poopó persiste encore et où les flamands roses continuent de venir se reproduire ; au-delà d’un vaste désert de sel puis de boue qui s’étend toujours plus en direction du soleil couchant. En écho aux pratiques indigènes ancestrales Quechua, un rituel pour appeler ces eaux disparues s’improvise aux rythmes des chants de ces oiseaux et de la lumière s’éteignant rapidement à cette altitude de 3800 mètres. Il s’agit d’une des zones lacustres les plus sinistrées du haut plateau andin, en proie à la fois aux pollutions des activités minières, à la surconsommation d’eau de l’agriculture et aux phénomènes de réchauffement climatiques qui se trouvent accélérés sur ces plateaux arides de hautes altitudes. Dans l’installation exposée, les images issues des deux caméras se retranscrivent au sol sur le sel tel le reflet mouvant de ce moment ou de sa face rêvée, et sur un panneau de bois découpé renvoyant à la silhouette caractéristique des maisons traditionnelles du « Peuple de l’eau », la communauté indigène locale des Urus se trouvant privée de leurs ressources et des sources mêmes de leur culture lacustre ancestrale.






Yaku Mama Wajiay  (Calling of Mother Water)
performance : Munaya T'ika - Claudia Noemy Flores Flores

research : Violeta Yajaira Veliz Munoz

direction & camera : Marion Tampon-Lajarriette

camera 2 : Sofia Moreno Vargas

audio : Selene Gutierrez Velasquez

coordination : Iris Sigalit Ocampo Gil

Colectivo Audiovisual Mujeres Espiral - Bolivia

guide & communication : Lidia Essen Arancibia




With support of :

Pro Helvetia South America
Kiosko Gallery
FCAC Geneva
FMAC Geneva
Caring Art Geneva