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Yaku Mama Wajiay 

(Calling of Mother Water) 

Video installation 2023, 26'00 & 13'00, stereo audio, colour
1 floor video projection on salt 3,5 x 2m
1 video projection on wood panel 3,5 x 2m


 


The large format double projection reflects a shared experience on the edge of what remains of the 2nd largest lake in Bolivia, almost completely dried up today. The team composed of the visual artist, a healing musician, a researcher, a sound engineer and a filmmaker go at dusk to where the little water of Lake Poopó still persists, and where the pink flamingos continue to come and breed; beyond a vast desert of salt and then mud which extends ever further towards the setting sun. Echoing ancestral Quechua indigenous practices, a ritual to call upon these vanished waters is improvised to the rhythms of these birdsongs and of the quickly fading light at this altitude of 3,800 meters. This is one of the most affected lake areas of the Andean high plateau; prey to both pollution from mining activities, over-consumption of water from agriculture and global warming phenomena which are accelerated on these arid high altitude plateaus. In the exhibited installation, the images from the two cameras are transcribed on a salt ground such as the moving reflection of this moment or its dreamed side, and on a cut-out wooden panel referring to the characteristic silhouette of the traditional houses of the « Water People »; the local indigenous community of the Urus finding themselves deprived of their resources and the very sources of their ancestral culture based on this disappeared lake.






- version française -

Cette double projection vidéo grand format reflète une expérience partagée à la lisière de ce qui reste du 2ème plus grand lac de Bolivie presque entièrement asséché aujourd’hui. L’équipe composée de l’artiste visuelle, d’une musicienne guérisseuse, d’une chercheuse, d’une ingénieuse du son et d’une cinéaste se rendent au crépuscule jusque là où le peu d’eau du lac Poopó persiste encore et où les flamands roses continuent de venir se reproduire ; au-delà d’un vaste désert de sel puis de boue qui s’étend toujours plus en direction du soleil couchant. En écho aux pratiques indigènes ancestrales Quechua, un rituel pour appeler ces eaux disparues s’improvise aux rythmes des chants de ces oiseaux et de la lumière s’éteignant rapidement à cette altitude de 3800 mètres. Il s’agit d’une des zones lacustres les plus sinistrées du haut plateau andin, en proie à la fois aux pollutions des activités minières, à la surconsommation d’eau de l’agriculture et aux phénomènes de réchauffement climatiques qui se trouvent accélérés sur ces plateaux arides de hautes altitudes. Dans l’installation exposée, les images issues des deux caméras se retranscrivent au sol sur le sel tel le reflet mouvant de ce moment ou de sa face rêvée, et sur un panneau de bois découpé renvoyant à la silhouette caractéristique des maisons traditionnelles du « Peuple de l’eau », la communauté indigène locale des Urus se trouvant privée de leurs ressources et des sources mêmes de leur culture lacustre ancestrale.





Yaku Mama Wajiay  (Calling of Mother Water)
performance : Munaya T'ika - Claudia Noemy Flores Flores

research : Violeta Yajaira Veliz Munoz

direction & camera : Marion Tampon-Lajarriette

camera 2 : Sofia Moreno Vargas

audio : Selene Gutierrez Velasquez

coordination : Iris Sigalit Ocampo Gil

Colectivo Audiovisual Mujeres Espiral - Bolivia

guide & communication : Lidia Essen Arancibia




With support of :

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